Diabète et insulino-résistance – Comment prévenir

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Astuce !

De prime abord, il est simple de déceler le terrain à risque par vous-même. Je vous donne quelques exemples : vous êtes fatigué tout au long de la journée peut importe les compléments que vous prenez, vous buvez énormément de café afin de vous sentir dynamique, vous avez régulièrement des envies de sucrées, vous avez du mal à perdre du poids.
Lisez la suite cela vous intéresse.

La dure réalité de ce monde fait que nous devons gérer énormément de choses au quotidien et ça les industriels, publicistes qui sont les grands commerçants de nos époques le savent très bien. Et la question que l’on pourrait se poser est : ont-ils été conscient de leurs agissements ?

Je ne rentrerai pas dans ce débat et vous laisse y réfléchir, mais qui a mon sens doit être révisé au cas par cas.

Ce dont je parlerai, c’est qu’aujourd’hui après un tel engouement pour les produits sucrés en tout genre nous commençons à rétrocéder afin d’éviter le précipice qui se présente au monde.
Car oui, malheureusement c’est un très grand nombre qui est touché de plein fouet par la bombe du diabète et encore un plus grand nombre qui est victime d’une mèche à retardement qui peut exploser à tout moment.

Si le diabète va toucher selon les chiffres officiels, qui me semble quelque peu difficile à être représenté tant nombreux sont ceux qui n’ont pas déclaré leur diabète en hôpitaux, plus de 440 millions d’individus dans le monde en 2030 seront atteints par ce phénomène moderne.
Mais quel est en réalité le nombre de diabétique dormant ?
J’ose espérer que nombreux sont ceux qui ont compris que seul le sucre (fructose) tiré des fruits et le glucose sortie des produits biologiques sont véritablement nécessaires au bon fonctionnement et à l’équilibre du corps.

Les causes et facteurs risques

Le diabète est une maladie du métabolisme et de civilisation. N’allez pas croire quelle n’existait pas dans des époques reculées. Car l’une des grandes causes de cette maladie peut être le choc émotionnel.

Nous différencierons les diabètes de types 1 et 2

Le type 1 est un diabète qui est lié étroitement au dérèglement du système immunitaire qui détruit les cellules pancréatiques en charge de la production d’insuline. Il est souvent lié à des prédispositions génétiques déclenchées par un ou plusieurs événements extérieurs tels que les infections virale, le stress, l’exposition aux toxines, la malbouffe…
Néanmoins le facteur risque se trouve multiplié lorsque l’un des parents se trouve déjà touché par le diabète de type 1.

Le diabète de type 2 est souvent lui aussi lié à un facteur génétique, au stress, à la malbouffe et à la sédentarité, mais ce que l’on ne nous dit pas c’est qu’un choc émotionnel sera la goutte d’eau parce que le mode de vie dans lequel nous sommes entrés il y a trop longtemps force le rythme de l’être humain à rechercher des sensations fortes et multiples. Une recherche volontaire de surdose d’excitant montre qu’à la longue le sujet développe un diabète de type 2. Et c’est normal car le stress libère un état émotionnel qui reste une cause pour cette maladie.

Mais le surpoids, l’obésité abdominale, le manque d’activité physique, la sédentarité, l’hypertension artérielle, les anomalies dues au taux de graisse dans le sang ainsi que le diabète survenu durant la grossesse montre que ces facteurs peuvent survenir à cause d’un traumatisme arrivé par une trop grande exposition aux émotions.

Tout ceci nous prouve qu’une bonne hygiène émotionnelle est nécessaire pour éviter ces causes à risques. La recherche de l’harmonie, du calme, du repos après l’effort, bref d’une vie saine peuvent être trouvés dans l’organisation de son quotidien. Cela reste un choix que nous devons nous imposer avant que la maladie elle-même ne nous l’impose.

L’insulino-résistance

Le syndrome métabolique que l’on nomme syndrome polymétabolique se traduit par la résistance à l’insuline. C’est un défaut d’adaptation à la sécrétion d’insuline dont les besoins sont accrus et vont conduire à l’apparition d’une hyperglycémie puis d’un diabète.
Ce résultat est la rencontre d’une prédisposition génétique individuelle ou ethnique et du mode de vie «occidentalisée».
Il représente le tronc commun reliant l’environnement à l’éclosion de pathologies telles que le diabète de type 2, le risque coronarien et certaines hépatopathies non alcooliques (gamma GT élevé, sans élévation des ALAT).
Les habitudes alimentaires et de vie actuelles favorisent l’épidémie d’insulino-résistance. Elles maintiennent la sensibilité à l’insuline et avec l’âge ça devient le parcours du combattant.

Comment reconnaître le terrain à risque ?

  • l’excès de poids, parfois modéré, avec répartition abdominale dominante de la graisse,
  • l’hypertension artérielle, le plus souvent modérée,
  • les anomalies de la tolérance au glucose,
  • une dyslipidémie (une concentration anormalement élevée ou diminuée de lipides) avec élévation modérée des triglycérides et diminution du HDL-cholestérol,
  • certains facteurs de l’hémostase (coagulation du sang) sont modifiés,
  • élévation de certaines protéines de l’inflammation,
  • élévation des gamma-glutamyl transférases (gamma GT) avec ou sans élévation des transaminases (ALAT),
  • une micro albuminurie,
  • la baisse de libido chez l’homme comme la femme,
  • l’ovaire polykystique.

Et bien d’autres symptômes qu’il vous faudra vérifier auprès de votre médecin lors d’une recherche plus approfondie que la prise de sang par glycémie. Pensez à vérifier l’insulinémie dans votre prochain bilan sanguin en laboratoire. Ce bilan n’est pas remboursé par la sécurité sociale, mais est indispensable à votre équilibre de santé.

Parlons de Prévention

De nombreuses études ont fait également état d’une corrélation entre l’état du microbiote intestinal et le développement d’une résistance à l’insuline.
La prévention et le traitement de l’insulino-résistance passent par une alimentation saine et équilibrée (riches en fibres et en végétaux crus et cuits, pauvre en graisses animales saturées, en sucre, et exempte de produits transformés), une perte de poids en cas de surpoids, une activité physique régulière, une gestion du stress, de la chronobiologie et d’un suivi médical personnalisé.

Comme 90 % des diabètes sont de types 2 on privilégiera une alimentation dite méditerranéenne et une activité physique quotidienne. Le jeûne intermittent ainsi que le jeûne diététique sous supervision sont aussi très bénéfique pour réguler le métabolisme et également relancer ses fonctions en le régénérant.

La berbérine

Permet de faire baisser le taux de glycémie dans le sang dont certaines molécules naturelles sont à privilégier. Alcaloïde extrait de différentes plantes dont l’épine-vinette Berbéris vulgaris, la berbérine détient notamment des effets hypoglycémiants. Elle se consomme sous forme de compléments alimentaires. Son action ré-équilibrante sur la flore intestinale permet de favoriser la présence de bactéries bénéfiques à la bonne métabolisation des graisses et des sucres.

Attention toutefois pour les personnes sous hypoglycémiant médicamenteux, ce type de complément alimentaire aux puissants effet-hypoglycémiants est contre-indiqué du fait de la potentialisation des effets et de l’interaction médicamenteuse. On s’orientera surtout vers la partie changement des habitudes alimentaires, hygiène de vie et gestion du stress avec accompagnement holistique.

La quercétine

Antioxydante et anti-inflammatoire, la quercétine est un flavonoïde présent dans de nombreux fruits et légumes, dont les baies, les cerises, les agrumes, les légumes verts (épinards, brocolis, haricots verts), les bulbes.

Le curcuma

Le curcuma permet d’améliorer le niveau de sucre dans le sang et réduit la résistance à l’insuline en même temps que l’état inflammatoire qui accompagne ces maladies. Toutefois en médecine ayurvédique il est déconseillé durant la période des chaleurs de l’été car le foie peut avoir de mauvaise réaction. Mais aussi chez la femme enceinte.

La cannelle

La cannelle est reconnue depuis longtemps pour son action hypoglycémiante et antibactérienne, ce qui permettra de faire baisser naturellement la glycémie et de rééquilibrer l’état de la flore intestinale. Riche en huile essentielle, en phénols, en tanins et en proanthocyanidines, elle détient des propriétés antioxydantes et trouve sa place dans le traitement de l’insulino-résistance.

Oligothérapie

Oligo-élément essentiel, le chrome augmente la sensibilité des tissus à l’insuline. Il est présent notamment dans la levure de bière et le foie de veau, mais également à plus faible dose dans le brocoli, les haricots verts, les pommes de terre, les asperges, les céréales à grains entiers, le germe de blé, les prunes et les champignons. Le chrome permet ainsi de réguler la glycémie et de limiter les fringales de sucre, allié de choix pour une perte de poids.

Phytothérapie

En phytothérapie, certains composants méritent le détour pour lutter contre la résistance à l’insuline. On notera notamment le Gymnema Sylvestris, lequel permet de faire baisser le taux de glucose sanguin chez les diabétiques de type 1 et 2. Issu de la médecine ayurvédique, le gymnéma ou shardunika est aussi appelé en Inde gurmar, littéralement « qui détruit le sucre ».

Détenant une action hypoglycémiante, l’olivier a aussi une action hypotensive et convient en cas de diabète de type 2.

A petites doses, l’ail aide également le foie à réguler l’excès de sucre et à fluidifier la circulation sanguine.

Les anti-oxydants permettent d’éviter le stress oxydatif, le stress carbonyle et la glycation. Présents dans le thé, le chocolat noir, ou la noix, ils contribuent à diminuer le risque de diabète de type 2 selon une étude de l’Inserm, publiée dans la revue scientifique Diabetologia le 9 novembre 2017.

Nutrithérapie

En nutrithérapie, divers oligo-éléments sont incontournables pour lutter et pour prévenir le diabète. Une étude publiée dans le journal Clinical Nutrition suggère qu’un bon apport de magnésium agit sur l’insuline.

Une supplémentation en vitamine C en particulier (à raison de 1000mg/j), la vitamine E et autres antioxydants, notamment chez les personnes plus âgées et en surpoids ou obèses, favorise le contrôle de la glycémie et la régulation de l’insuline.

La co-supplémentation en vitamines D et K réduit la résistance à l’insuline et favorise l’élasticité des artères.

Une alimentation riche en Oméga 3, en nicotinamide, et autres vitamines B.

En conclusion

La reconnaissance et la lutte contre le syndrome polymétabolique d’insulino-résistance représentent les moyens de lutte contre l’épidémie de diabète de type 2.
Être efficace sur l’excès de poids et l’adiposité viscérale, sortir de la sédentarité devient nécessaire.
La prévention de ses conséquences conduit à associer les mesures diététiques visant à obtenir une perte pondérale, un exercice physique régulier et si nécessaire, certaines médications.

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